Trident 80 - Tamata

Trident 80 - Tamata

Gironde avril 2011

Premiers bords après la longue période hivernale. Navigation de quelques jours dans l'estuaire de la Gironde. Vent de force 3 à 5.

J'ai pu tester pendant quelques heures le solent à ris confectionné par la voilerie Sails Concept. Je ne suis pas déçu, la voile semble bien correspondre à mes attentes. Je l'ai testée par un vent de 16 à 20 noeuds. La voile a une belle coupe, plutôt plate, dans un grammage solide de 320 g. A 16 noeuds, il vaut mieux garder le génois car le solent n'a qu'une surface de 13m2. Le bateau perd de la vitesse. A partir de 20 noeuds, le passage au solent semble judicieux, le bateau conserve de la vitesse, il gite moins. Evidemment, il faudra d'autres tests pour confirmer ces premières impressions. 

Il reste un problème à gérer cependant, le manque de raideur de l'enrouleur de génois. En effet, quand on étarque l'étai largable à l'aide du ridoir,  l'étai principal qui reçoit l'enrouleur a tendance à mollir ce qui est particulièrement néfaste pour l'enrouleur. Lors de mes essais, j'ai traversé une zone de clapot très court, l'étai largable était bien raidi,  par contre l'enrouleur subissait des à-coups importants du fait de son étai trop peu tendu. Il est donc primordial de trouver le juste milieu, le bon compromis entre les tensions des deux étais.

Il me reste aussi à optimiser la manoeuvre d'installation de l'étai largable et du solent pour gagner en rapidité et en efficacité. L'idée est de rester le moins de temps possible sur la plage avant dans des conditions difficiles. Pour prendre un exemple, le solent possède son propre jeu d'écoutes mais il n'y a qu'un seul chariot d'écoute avec un seul avale tout. En installant un deuxième chariot la manoeuvre serait plus simple et plus claire.

Il reste aussi à tester la prise de ris.

 

 

 

 

 

 

Essai du solent 

vent de 16 à 20 noeuds

 

 

 

 

 

Durant ces quelques jours les coefficients de marée étaient très importants (autour de 110). J'ai effectué ma traversée la plus rapide à la voile pour parcourir la distance Pauillac-Port Médoc, soit 3h et demie pour environ 27 M. Vent force 5 au portant. La vitesse fond était entre 8 et 11 neuds avec une pointe enregistrée à 11,4 noeuds et la vitesse surface était de 5 à 6 noeuds.

 

Caractéristiques du solent à ris

 

-  guindant : 9,30m
- bordure : 3,10m
- chute : 8,35m
- LP : 2,75m
- surface : 13m2 environ

Dimensions du ris :
- guindant : 8,00m
- bordure : 2,90m
- chute : 6,35m
- LP : 2,09m
- surface : 8,40m2

 

Dacron haute ténacité 320 g 7.46 OZ Polypreg

Triples coutures, fil traité anti UV

Nerfs de chute et de bordure

Mousquetons rapides une main

Bandes de visu

Point d’amure mousqueton sanglé

 

Un détail très important : compte tenu du fait que j'ai un ridoir pélican + un ridoir cage en guise d'estrope, j' ai une partie non endraillable de 73 cm depuis de la cadène double (au point d’amure). On ne peut donc endrailler le premier mousqueton de la voile qu'au-delà de ces 73 cm. Le premier mousqueton à endrailler a donc été placé sur la voile à 75 cm environ du point d’amure. 

 

 

 

Manœuvre d’installation de l’étai largable et du solent :

 

J’amène le solent dans son sac sur la plage avant et je croche tout de suite le point d’amure de la voile (un mousqueton rapide est sanglé au point d’amure) puis j’installe la voile rabantée sur les filières, point d’écoute tendu vers l’arrière. J’installe alors les écoutes sur la voile et je les fait passer dans leurs avale tout.

La voile est prête pour une utilisation à tout moment.

Quand il ne sert pas, l’étai largable est ramené dans les haubans et maintenu par un petit palan installé sur la cadène de hauban.

 

Installation de l’étai largable :

Je récupère le ridoir pélican dans la cabine (pas envie de le laisser à poste) puis je l’installe au  bout de l’estrope (un ridoir cage) fixée à demeure sur l’œil de l’étai. Je préfère effectuer cette manip en premier car j’ai mes deux mains libres alors pour fixer le ridoir pélican puisque l’étai est encore maintenu par le petit palan.

Ensuite je vais à l’avant crocher le ridoir pélican sur la cadène double. Je commence à tendre un peu l’étai pour éviter le ballant. A partir de là on peut enrouler le génois si ce n’est pas déjà fait. Une fois le génois enroulé, je le bride avec une garcette (pour éviter qu’il ne se déroule par inadvertance) puis je noue ses deux écoutes mollies (pour ne pas gêner les manœuvres du solent) sur le balcon avant.

Il me reste à raidir l’étai (surtout pas plus que l’étai principal) suffisamment à l’aide du ridoir pélican à poignée. Faire attention en tournant la poignée à maintenir le ridoir pour éviter une torsion de l’étai.

Une fois l’étai raidi, je fixe provisoirement la drisse du solent sur le balcon puis je mousquetonne la voile (mousquetons rapides). Je croche le mousqueton de drisse sur la voile puis je libère les rabants.

A partir de là je peux revenir au cockpit pour hisser la voile (la drisse revient au cockpit). Il ne reste plus qu’à border l’écoute.

 

A l’affalage :

 

Je libère la drisse du solent pour affaler la voile tout en maintenant le point d’écoute en arrière. J’enlève le mousqueton de drisse que je fixe provisoirement sur le balcon avant. La voile est démousquetonnée puis rabantée sur les filières. Je détends l’étai à l’aide du ridoir pélican. A partir de là on peut dérouler le génois. Je décroche le ridoir pélican de sa cadène double puis je ramène l’ensemble (étai + estrope + ridoir pélican) dans les haubans. Je fixe le petit palan sur l’étai pour le tendre puis je récupère le ridoir pélican. Je ramène la drisse en pied de mât.



21/04/2011
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