Trident 80 - Tamata

Trident 80 - Tamata

Côte cantabrique et Galice 2011

Juillet 2011 : De Port-Médoc en Gironde à Corme en Galice.

 

Fin juillet et première quinzaine d'août : les rias altas et la traversée du Golfe de Gascogne. 

 

 

De Port-Médoc à Santander : 5, 6 et 7 juillet

Equipage : moi et J.François

 

Nous prévoyons une traversée du golfe de Gascogne jusqu'à la ria de Viveiro soit 307M environ. Le départ est fixé de Port-Médoc le mardi 5 juillet au matin pour profiter du descendant afin de franchir la passe sud de la Gironde. Mon fidèle équipier J.françois m'accompagne pour les 15 premiers jours. La météo prévue pour plusieurs jours annonce un flux de sud-ouest modéré à assez fort sur le golfe de Gascogne. Je ne suis pas enchanté par ces prévisions car cela signifie pour nous une navigation essentiellement au près dans un vent soutenu. Les fichiers grib prévoient 20 noeuds. La décision est prise, on y va. Le bateau est bien préparé, l'équipage est en forme.

Dès la sortie de la passe, le vent d'abord d'ouest s'établit vers midi au sud-ouest force 3 à 4. La mer est peu agitée. A 16h30 le vent forcit et j'installe le solent sur son étai largable. La mer devient agitée. A 2h dans la nuit, je prends un ris dans la GV. A 7h30, le mercredi matin, le vent forcit encore, l'anémomètre indique 25 à 27 noeuds réguliers, avec des rafales montant à 34 noeuds. Je prends le 2ème ris. A 17h, la mer est assez forte. Nous avons affaire à une mer croisée, la mer du vent de SW se mêlant à la houle de NW. Le bateau est mis à rude épreuve et l'équipage aussi. Les chocs des vagues contre la coque nous obligent à faire très attention dans tous nos déplacements à l'intérieur. La fatigue s'installe car il est difficile de se reposer dans ces conditions. Nous nous relayons toutes les 3h à la barre, parfois toutes les 2h. A 20h, j'attrape le bulletin météo sur France Inter, lequel confirme que ces conditions vont durer. Le bulletin annonce une mer forte dans la zone. A aucun moment nous ne nous sentons en insécurité, cependant nous sommes vraiment bien secoués dans cette mer un peu désordonnée. Finalement, nous décidons de nous replier sur le port de Santander, distant de 85 M. Le jeudi à 17h nous arrivons à Santander.

 

 

 

 

SANTANDER

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De Santander à la ria de Viveiro : 9, 10 et 11 juillet

 

Distance : environ 165 M

La météo prise sur plusieurs jours prévoit un flux de NE et une houle d'1,50m en diminution. Les conditions sont idéales pour nous diriger vers l'ouest et rejoindre la ria de Viveiro en Galice.

La navigation est très agréable, reposante, contrastant avec le début de notre croisière. Nous naviguons le plus souvent au largue, GV haute et génois tangonné. De temps en temps, le moteur prend le relais lorsque le vent tombe. Les quarts de nuit se font sous la pluie. Nous pêchons deux bonites de 40 cm avec la ligne de traine. J.François est un cuisinier hors pair, il nous les mitonne à la tahitienne et à la basquaise, un régal !

Dans l'après-midi, nous envoyons le spi et nous branchons le pilote. Nous le gardons jusqu'au soir. Le 11 juillet, nous entrons à 4h du matin dans la ria de Viveiro. Nous sommes bien concentrés sur la navigation car la bruine réduit considérablement la visibilité. Nous jetons l'ancre derrière un petit îlot dans 5m d'eau. Le plan d'eau est très calme, sans clapot. Au matin, nous rejoignons le port de plaisance de Viveiro.

 

 

VIVEIRO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Mardi 12 juillet : de Viveiro à la Corogne, environ 60 M

 

Navigation au bon plein puis au largue avec un vent de nord 3 à 4. Nous passons à 2 M du cap Ortegal. La côte est austère. Nous verrons un seul voilier sur la route, autant dire qu'il n'y a pas oule dans ces parages. Le vent se renforce à l'approche du cap. Nous croisons quelques navires de commerce.

Arrivée vers 23 h à la Corogne où nous rejoignons la marina Coruna. Nous aurons réalisé ces 60 M à une vitesse moyenne de 5 nds, pas si mal pour un petit bateau !

 

Passage du cap Ortegal

 

 

 

 

 

 

Pêche de deux bonites

 

 

 

 

 

 Le cap Ortegal

 

 

 

Le cap Ortegal vu de la terre

 

 

 

 

 

 

Arrivée sur La Corogne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 La Corogne

 

 

 

 

 

 

Vendredi 15 juillet : de la Corogne à Corme, environ 37 M.

 

Le vent est de N à NW 2 à 3. Nous nous aidons du moteur avec les voiles hautes pour avoir assez de puissance pour passer la houle. Le vent est trop faible, la houle a tendance à casser la vitesse du voilier. Le moteur permet d'avancer à 3,5 nds.

A 19h nous mouillons par 5m d'eau derrière les viveros (parcs à moules), devant une petite plage.

 

Les îles Sisargas

 

 

 

Corme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dimanche 17 juillet : de Corme à la Corogne

 

Vent de N 4 à 5. La navigation est agréable au petit largue dans une houle de 3m. La vitesse moyenne est de 5 nds avec quelques surfs à 9 nds. Rencontre avec des dauphins qui jouent devant notre étrave.

 

Mardi 19 juillet

 

J.François a quitté le bord. Me voilà seul jusqu'au 24 juillet. Je décide d'aller explorer la ria de Ferrol distante seulement de quelques milles. Le vent est de NW 4 à 5. La houle est de 2,50m. Deux heures après le départ j'entre dans la ria. C'est étonnant, la houle a disparu, c'est le calme total. L'endroit est magnifique, les collines boisées bordent les rives nord et sud. Je mets à l'ancre dans 6, 50m d'eau  derrière le fort de San Felipe. Je suis le seul voilier au mouillage, à l'extérieur de la zone occupée par les petites barques de pêcheurs.

 

 

Ria de Ferrol

 

 

 

 Mouillage du fort de San Felipe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Anse de Bano

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jeudi 21 juillet - De Ferrol à la ria d'Arès (quelques milles à parcourir)

 

Je quitte le mouillage du castillo de San Felipe et j'entre au portant dans la ria d'Arès. Je délaisse Arès et me dirige vers Redès. Je mouille par 4 m d'eau devant le petit village de Redès. L'endroit est superbe, les collines boisées m'entourent et donnent l'impression d'être sur un lac de montagne. Je suis bien protégé du vent de NW et je note encore l'absence de clapot. Je suis encore une fois pratiquement le seul voilier mouillé derrière les corps-morts. D'un coup d'annexe je rejoins la cale de mise à l'eau. Je me promène dans les rues piétonnes et étroites. Les maisons sont belles, visiblement très entretenues.

Le lendemain je m'offre une longue balade pour faire le tour du village. Il fait beau et presque chaud ! Une fois n'est pas coutume. Durant 15 jours la température ne s'est guère élevée au dessus  de 22 à 23 degrés. Aujourd'hui il fait 25°. De même, je ne compte plus le nombre de jours où il a bruiné ou plu. Il faut savoir que la Galice est l'endroit le plus humide d'Espagne.

L'après-midi d'un coup d'annexe je rejoins une une chouette petite plage au fond d'une anse rocheuse. L'endroit est parfait, il y a moins d'une dizaine de personnes sur la plage. L'eau est fraîche mais je me baigne avec plaisir.

 

Ria d'Arès

 

 

 

 

Petit port de Redes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plage d'Ares

 

 

 

 

Ria de Betonzas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sada

 

 

 

Lundi 1er août - De Ferrol à la ria de Cedeira, environ 30 M

 

Vent de N/NE 2 à 3, brume par intervalles, petite houle d'1m.

Mouillage dans 5,70m d'eau.

Mardi 2/08 : balade en ville puis le long du littoral. Nous longeons les bois d'eucalyptus et les falaises de 200m. Nous ne croisons pratiquement personne, pourtant l'endroit est d'une grande beauté.

 

Ria de Cedeira

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi 3 août - de Cedeira à la ria del Barquero, environ 30 M

 

Vent de SW 4 puis 5. Navigation au portant, génois tangonné et retenue de bôme installée. Vitesse moyenne de 5 noeuds, quelques surfs à plus de 9 neuds. Au moment de détangonner, l'embout du tangon côté mât casse net. Mince, plus de tangon ! C'est une journée à casser du matériel. La ligne de pêche installée depuis le départ se plie soudainement, le frein du moulinet se met à siffler. ça y est, j'ai sûrement pris quelque chose de sérieux. Hélas, en ramenant la bête, celle-ci réussit à casser le fil emportant mon bel appât. Fichue journée !

 

Ria del Barqueiro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 8, 9, 10 et 11 août : traversée du golfe de Gascogne, de Viveiro à Port-Médoc, environ 307 M

 

La météo prévoit un flux de NE sur plusieurs jours. Il va falloir tirer des bords ! Ce n'est pas idéal mais je décide de partir quand même car la météo prévoit que la houle de 2,50m va s'atténuer rapidement jusqu'à 1m. C'est sûr nous n'irons pas vite sur le fond mais au moins les conditions de mer devraient être très supportables. La traversée a donc lieu essentiellement au près serré dans un vent de 2 à 4 Beaufort, la vitesse moyenne ne dépassant pas 3,5 nds.

Le temps est agréable, nous croisons quelques dauphins et apercevons des souffleurs au milieu du Golfe. Nous croisons aussi pas mal de navires, des navires de commerce, quelques voiliers et un ferry. Cela confirme l'importance de la veille permanente. Une nuit, alors que j'étais de quart, j'ai croisé la route d'un voilier qui faisait une route parfaite de collision avec mon bateau. J'ai attendu le dernier moment avant de virer pour le laisser passer, nous étions alors distants de quelques dizaines de mètres seulement. J'ai réalisé en le croisant qu'il ne m'avait pas vu, masqué par son grand génois. Le 11 août à 3h du matin j'amarre Tamata à Port Médoc.

 

 



23/07/2011
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